POLLÈS
À propos de Pollès
Des courbes et des contre-courbes, des volumes interrompus par des arêtes sinueuses, comme des pleins et déliés, une espèce de cubisme organique : les sculptures de Pollès constituent un répertoire de formes ou le caractère charnel le dispute à la géométrie. Une géométrie abstraite malmenée par le mouvement, l'énergie vitale et artitique du sculpteur et de son motif de prédilection : le corps féminin.
A mi-chemin entre figuration et abstraction, Pollès exprime la sensualité, l'harmonie, la force ou la douceur des corps.
Dynamique ou dense, rondes ou élancées, ses sculptures traduisent la souplesse du geste et de la plénitude de la chair par des formes sans cesse réinventées. Si l'on reconnait immédiatement un Pollès - nul besoin de lire sa signature, son style suffit à l'identifier -, aucune de ses sculptures ne ressemble à une autre, Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, chacune semble à chaque fois surgie d'un monde nouveau.
Fondues dans le bronze, elles sont prêtes à affronter l'éternité.
Parées de couleurs inédites, elles affichent fièrement leur originalité : leurs patines bleutées, rouges, brunes ou dorées sont leurs atours, comme pour mettre en valeur leurs formes parfaites. Un fourreau de lumière pour de belles inconnues, issu de mystérieux mélanges d'alchimiste.
Car l'artiste s'est aussi fait praticien. De la forme originelle façonnée dans la terre jusqu'à la patine finale, Pollès maîtrise et exécute lui-même les différentes étapes de la création.
Chaque sculptures est fondue par ses soins dans son atelier de Pietrasanta, en Toscane. Le Pygmalion ne laisse à personne d'autre le droit de les façonner.
Sylvie Blin
Pollès par Sylvie Blin, photographies Arnaud Carpentier, édition Polistampa.
Filles de Mémoire
Pollès par Sylvie Blin, photographies Arnaud Carpentier, édition Polistampa.